GUANTANAMERA

Adapté à partir de la 1re

Dans le cadre du Festival, présenté dans le dispositif CLASSE PASSEPORT : Cuba, después de la revolución

Tomás Gutiérrez Alea & Juan Carlos Tabio – Cuba/ Esp/All, 1996, 1h41, coul, VOSTF, v. restaurée - Avec Jorge Perugorria, Mirta Ibarra, Carlos Cruz...


Pour régler l’épineux et coûteux problème du transport des défunts à travers Cuba, un fonctionnaire, Adolfo, décide que chaque région prendra en charge les convois funéraires qui passeront sur ses terres. Lorsque la tante de son épouse décède, une drôle d’expédition commence...

Comédie funéraire drôle et dramatique autant que farce romantique et politique, Guantanamera nous emmène, au rythme entraînant de la célèbre chanson éponyme, à Cuba au milieu des années 1990, une période particulièrement difficile de l’histoire cubaine. Face à l’effondrement de l’Union Soviétique et à l’embargo américain, le régime cubain décrète une « période spéciale en temps de paix ». Le pays s’enlise dans les affres d’une crise économique et sociale. Tomás Gutiérrez Alea, l’un des cinéastes cubains les plus célèbres de sa génération, imagine alors ce road-movie pour critiquer avec humour toutes les absurdités du système bureaucratique et politique. Les élèves se laisseront aisément embarquer dans cette satire vaudevillesque qui malgré tout, en dit long sur la déshérence sociale du régime à ce moment là.

 

DANS LE CINÉ-DOSSIER :

  • Distanciation : analyser le recours aux genres cinématographiques
  • Le documentaire dans la fiction : distinguer l’expression d’un contexte
  • Bonheur individuel et destin collectif : les personnages comme éléments de représentation d’une réalité sociale
  • Commentaires et dimension symbolique : le jeu des voix off
  • La double Georgina : figure d’un passage de relai
  • Mort de Georgina ou le deuil fondateur

NOTIONS CLÉS :

  • Révolution cubaine
  • Régime castriste
  • Che Guevara, Fidel Castro, figures de l’histoire latino·américaine
  • Cuba et la « période spéciale en temps de paix »
  • Crise économique et déshérence sociale